venerdì 1 aprile 2011

Interview à Sana Ben Achour




Deux mois après la revolution, l’enthusiasme se mele à la confusion
Interview à Sana Ben Achour*, Président Association Tunisienne des Femmes Democrates
Une invitation à rester unis

Un mois après ma dernière visite en Tunisie et exactement deux mois après la revolution du jasmin j’étais à Tunis pour essayer de mieux comprendre la transition démocrate du Pays en vers les premières elections libres de la Tunisie moderne. Cette fois ci j’ai pu remarquer, après une certaine ivresse suivie à la fuite du president dechu, Ben Ali, que la joie a rencontré l’engagement d’un côté, la préoccupation d’un autre côté, pour le futur, économique et politique. Il y a en effet une certaine confusion parmi les tunisiens qui ne sont pas suffisement informés sur le processus électorale et qui attendent le proche avenir sans bien savoir ce qu’il faut s’y atteindre. J’ai eu le privilège de rencontrer Sana Ben Achour, Président de l’Association Tunisienne des Femmes Démocrates (ATFD) et Professeur à l’Université de Tunis de Droit, une des personnes plus réprésentatives de la société civile tunisienne et très engagée dans la question de genre face au droit de l’Islam. Le 12 Mars, il y a eu en Tunis une importante Conférence de l’Association Tunisienne des Femmes Démocrates dont vous êtes le President, de l’Association des Femmes Tunisiennes pour le recherche sur le développement, la Commission femme de la Ligue Tunisienne pour la défense des droits de l’homme (LTDH) et du Collectif “Maghreb 95 Egalité”.
Quel était le but de la Conférence et à quel résultat a t’elle abouti? Le sujet était la citoyenneté et l’égalité et le mot d’ordre a été “ensemble dans la révolution, ensemble continuons”, dans le sens qu’il faut consolider la liaison entre les associations qui ont soutenu et qui ont partecipé à la révolution pour ne pas gaspiller les propositions et les idées. Les associations reunies à la Conférence de Tunis sont les seules qui se sont battues contre la dictature et, si elles répresentent la voix feminine et feministe, elles sont au même temps ouvertes à la plus vaste adhésion possible. L’objectif est de donner la plus grande à la partecipation des femmes, d’un côté, à travers une journée portes ouvertes – comme celle du 20 fevrier dernier à Tunis et le 27 fevrier à Sousse; et d’un autre côté, des antennes de l’association dans tout le pays, un echange de reciprocité.
Comment la situation a changé pour la femme avant et après la révolution? Y-a-t’il eu la levée des reserves de la Cedaw? Pas encore, donc le but de ce rassemblement est aussi de relever le défi de la partecipation politique des femmes pour la levée des riserve côté feminin dans la vie publique. Dans la révolution la demande des droits pour les femmes s’est manifesté au niveau publique. Maintenant il faut la reconnaitre dans la loi. Et encore, c’est un programme des relations pour la parité dans la famille selon l’article 16 de la dite Convention: entre epoux car l’homme est toujours le chef de la famille donc il y a l’obligation de domicile conjugal selon les exigences du mari sauf l’accusation pour une femme de ‘deviance’, grave comme vous pouvez imaginer; et encore la question de l’heritage qui n’est pas obligatoirement partagée d’une façon égalitaire entre homme et femme; les mères celibataires qui ne sont pas reconnues au niveau de droits nulle part; et l’obligation pour les mineurs d’avoir l’autorisation paternelle. Mais on demande aussi d’autres choses: l’égalité dans la famille, la parité dans les fonctions publiques même si on n’a pas demandé le quota puisque c’est un concept loin de nôtre culture. Surtout nous exigeons qu’il n’y ait pas seulement une reconnaissance formelle mais qu’on arrive à obtenir, en tant que femmes, la même chance et les mêmes droits de l’homme. La priorité est d’aboutir à la declaration de la citoyenneté dans un bloc de costitutionalité, c’est à dire dans le préambule de la future Constitution pour qu’elle soit reconnue comme une valeur morale, inspirée à la Convention de Copenhagen contre les discriminations.
Quel a été le rôle des femmes pendant les jours de la révolution, même au niveau de communication? Nous avons joué le même rôle autant que les hommes, c’est à dire, presentes tout le temps, du début de l’eclat des desordres et dans toutes les régions, même dans le sit-in à la Casbah 1 et 2 et à partir du 2008 a Gafsa quand on a compris qu’il fallait réagir. C’est après les élections du 2009 qu’on a pris conscience qu’en Tunisie il y avait un régime et qu’il n’allait pas durer tout au contraire le gouvernement de Ben Ali a été ecrasé comme un chateau de cartes.
Et bien, à propos de la révolution tunisienne, quelles ont étés les causes réelles? La presse italienne a parlé d’une révolution du pain et de la faim mais je suis convaincue que la crise économique a été seulement la cause plus proche, n’est-pas? C’est clair: la revolution du jasmin n’est pas une revolution de la faim, plutot de la dignité et bien sur populaire. Le mot arabe est karaama, dignité justement. Tout le monde, non seulement les intellectuels, est sorti dans les rues et les places en demandant du travail – mais pas du pain, bien entendu qu’on en a besoin – et de plus être considerés come des sujets mais comme des citoyens: Le chomage a été une cause de la revolution parce que le chomage qui a frappé les jeunes, même ces qu’ils sont cultivés, a humilié le peuple. D’abord il y a été une crise politique car Ben Ali a crée un systeme de mensonges, de corruption et d’apparence qui a réalisée une économie vidée des contenus. Même si on l’a crié à l’Union européenne, l’Europe est restée sourde et aveugle en choisissant de lire la Tunisie à travers le Nord du Pays, le miroir de l’illusion, le bien être des lieux touristiques parce que s’était plus facile à gérer.
Et maintenant, comment doit-on gérer la transition? Quel sont les risques à éviter? Il faut faire attention à la contestation pour qu’elle ne devienne pas si importante au point de bloquer le même processus et on éspère que soit un chemin de paix. Dans ce sens il y a très important le travail des associations.
La première écheance est figée au 24 juillet: il y aura l’élection de l’Assemblée Constituante mais la majorité des tunisiens pense qu’il y aura même l’élection du nouveau président de la République. Et entretemps les partis politiques se multiplient jours après jours: de huit qu’ils étaient avant la révolution ils sont déjà 32 ou plutôt 35 mais on pense qu’ils puissent arriver à être 70 ou encore plus. Qu’est-ce qu’il s’est passé? Au mois de juillet il y aura seulement l’élection de l’Assemblée Constituante et probablement la nomination d’un nouveau Président provisoire qu’il soit legitimisé par une election démocratique. Mais il faut faire des étapes. Si la plus part des gens n’a pas réellement compris les étapes, ceci est à cause de la nouveauté de la situation qui marche à haute vitesse et à l’incertitude qu’on voit bien du fait que chaque jours surgissent de nouevaux partis politiques. A ce moment là la population a besoin de s’exprimer mais je pense qu’il y aura une selection naturelle: beacoup d’eux, ils irons disparaitre vite et se reunissant en coalitions. Ce que je souhaite est que le panorama politique soit lisible pour les électeurs grace à trois grandes coalitions, de droite, de centre et de gauche.
Qu’est ce que vous attendez de la part de l’Europe? Les pays de la Mediterranée peuvent jouer un rôle dans ce passage difficile ou ils peuvent tout simplement offrir un soutien économique et logistique? Vous êtes dessue des declarations des Gouvernements et de la presse internationale? J’ai toujours pensé, en tant que militant, que s’il y a quelques choses à costruire ensemble, c’est à travers la société civile. De la part des gouvernements je n’attends rien de rien.
Et au niveau d’un soutien économique et financier? Une possibilité serait d’effacer la dette de la Tunisie et ceci non seulement pour ne pas payer ce qu’il faut mais parce que cela a permis à Ben Ali de s’enrichir. Je crois plutot qu’on pourrer transformer la dette tunisienne en investissements pour les etrangers, pour améliorer le Pays et pour donner des chances aux tunisiens dans leur propre pays.
A propos de l’émigration qu’est ce que vous voulez dire à l’Italie en particulier, à l’Europe en general? Je en veux à l’Europe qui a bati une réalité sans frontiére mais seulement entre les européens. Je pense que dans une société moderne, l’émigration choisie est scandaleuse et ne frappe pas le vrai problème, l’émigration clandestine qui doit etre bloquée.
Mais qui sont les migrants? Il y a un peu de tout: la plus part sont des gens qui ont perdu leur travail dans ce moment de crise; quelques uns qui démandent l’état de réfugiés – mais très peu par rapport au nombre des personnes qui arrivent en Europe; et encore il y a le problème des personnes qui ont pris la fuite des prisons et qui doivent subir un process regulier selon le cours de la justice.
Il y a une chose qui me frappe beaucoup des vos declarations comme des opinions des gens que j’ai recueilli pendant ces jours à Tunis: le drapeau de la laicité comme priorité. Mais pourquoi vous avez si peur de la religion, surtout en voyant que la laicité n’est pas garantie de démocratie, comme vous avez pu apprecier pendant vingt ans de Ben Ali? L’opposition à toute participation de la religion à la vie politique est due au fait que l’Islam est fait des prescriptions juridiques plutôt que morales dans le sens que vous entendez la religion. Je vais vous l’expliquer en utilisant le même exemple que j’ai employé face à mes élèves: prenons le concept d’esclavage que aujourdh’ui est intolerable pour toute le monde. Et pourtant il existe dans le droit musulman parce-que il est lié à la tradition mais si on traduit la loi divine dans la loi juridique on met une source d’inégalité dans la société et au même temps on rend un mauvais service à la religion. L’Islam n’est pas injuste, non plus, mais il est resté figé à la tradition qui ne peut pas être appliqué tout court à une démocratie moderne. Le défi est de trouver un langague universelle qui atteind au fond des valeurs de l’humanité. Le sufisme, qui vit de la separation entre l’histoire et le ciel nous dit que “le comble de la saintété c’est la laicité”.
Et enfin, la question que chaque journaliste face à une personalité de culture et engagée dans le domaine social voudrait poser: vous pensez à un votre engagement en politique? Sans doute je crois que c’est la voie pour que dans ce moment je puisse être utile à mon pays, meme s’il est primordial parce que je dois en parler avec ma famille.
* Maître de conférences agrégée en droit public à la Faculté des sciences juridiques politiques et sociales de Tunis et Docteur agrégée en droit d'Etat (1986, Faculté des Sciences juridiques politiques et sociales. L'Ariana,Tunisie), elle a accumulé une expérience de plus de vingt ans dans le domaine de l'enseignement juridique et de la recherche scientifique en droit. Elle est confirmée dans sa carrière universitaire que couronnent, en 1996, un doctorat d'Etat en droit avec une thèse en histoire du droit intitulée “Aux sources du droit moderne tunisien : la législation tunisienne en période colonial” et, la même année, l'Agrégation en droit public. Elle participe à la vie universitaire par des contributions qui couvrent l’urbanisme et le droit du patrimoine culturel immobilier; l'histoire du droit de la Tunisie en période colonial; la condition juridique des femmes en pays d'islam; la question démocratique et des libertés publiques dans l'aire maghrébine, arabe et musulmane. Engagée dans le champ associatif pour l'égalité et la citoyenneté, milite au sein de l'Association tunisienne des femmes démocrates, de l'Association des femmes universitaires pour la recherche et le développement, et du collectif maghrébin "Maghreb 95 Egalité".

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